→ INTÉRESSANT, PARDONNEZ MA CURIOSITÉ MAIS JE SOUHAITERAIS EN SAVOIR PLUS
« Auggie. » La jeune femme ferma la porte et tourna la tête en direction de cette vois grave et rassurante. Elle adressa un léger sourire à l’homme.
« Monsieur Snyder. » Auggie détourna le regard et monta à l’étage à la suite de sa meilleure amie. La porte de sa chambre fermée à double tour, Blum lui jeta un coussin à la tête après avoir posé toutes ses affaires.
« Putain tu pourrais dire bonjour à mon père sans utiliser ta voix de chaudasse. » La brune leva les yeux au ciel avant de lui renvoyer le coussin.
« Avoue t’es jalouse parce que je te dis jamais bonjour comme ça. On peut y remédier si tu veux. Blum. » Elle intensifia bien son prénom et la regarda avec ses yeux de biche effarouchée prête à sauter sur n’importe quoi. Les deux jeunes femmes éclatèrent de rire et s’installèrent au sol pour discuter des derniers potins de la classe, évaluant le nombre des futurs enfants de Brangelina. Parlant de tout et de rien en somme.
Lentement, ses mains remontèrent le long de son corps. Auggie aperçu son ombre contre le mur, étrangement proportionnée, sans doute due à la lumière tamisée. Un soupir s’égara de ses lèvres avant de mourir entre les siennes. Relevant sa robe, il guida la jeune femme jusqu’au mur. Coincée entre le mur et son amant, la jeune femme était loin d’essayer de se déloger de la situation, bien au contraire. Des mains s’égarent le long d’une chute de rein, des jambes se soulevèrent pour s’accrocher à un bassin. Ses lèvres trouvèrent sans difficultés les siennes et ils scellèrent une nouvelle fois leur nouvelle intimité.
La plupart des gens qu’elle croisait était persuadé qu’Auggie était un quelconque surnom acquis au fil des ans. Peu connaissaient la véritable origine de ce patronyme aussi étrange qu’invraisemblable. Ses parents, de vrais hippies on ne peut plus marginaux avaient décidés de donner un prénom masculin à leur fille sous le prétexte de l’égalité des sexes. Se retrouver ainsi affubler n’a jamais été facile pour la jeune femme qui depuis toujours prétend s’appeler Auggie. Auguste est non seulement désuet mais aussi un nom d’homme. Ne désirant pas s’étendre des heures sur son prénom, elle se contente généralement d’Auggie. Sauf ce soir. Ce soir, elle était Lorelei, fée des eaux venant tout droit de l’archipel d’Hao. Ce soir, elle noyait son chagrin avec un costume de fée outragèrent court, une boite plus ou moins mal famée mais surtout des tas de téquilas.
« Je peux vous offrir un verre ? » Auggie tourna la tête vers le jeune homme qui venait de lui adresser la parole et pour toute réponse, s’approcher de lui, posa ses deux mains sur ses joues et l’embrassa à pleine bouche, leurs langues se mêlant l’une à l’autre.
« Ouah. Je suppose que ça veut dire oui. » Vingt minutes plus tard, elle tenait sa main et l’emmener vers les toilettes pour l’oublier comme elle le pouvait. Elle devait se le sortir de la tête, elle le devait.
« Tu m’avais dit que tu la quitterai. Tu m’avais dit qu’on pourrait être ensemble, enfin ! » Les larmes aux yeux, une envie féroce de casser tout ce qui se trouvait autour d’elle, elle leva les yeux pour les plonger dans les siens. Impuissante, elle était totalement à sa merci et lui en profitait pour la faire souffrir, comme si c’était son passe temps favoris. Pourtant, ce n’est pas le plaisir qu’elle voyait dans ses yeux mais plus un reflet que ce qui devait se trouver dans les siens.
« Ecoute Auggie, ce n’est pas si facile. » Tapant du pied au sol comme une gamine, elle haussa un peu le ton.
« Mais si c’est facile. Ça fait deux ans que j’attends, deux ans et j’en ai marre. Je peux pas t’attendre toute ma vie. Tu ne comprends pas que tu me tues. Tu me détruis à petit feu. Merde, fais un effort un peu. Je t’aime moi. » Incapable de retenir ses larmes plus longtemps, un torrent salé s’abat sur ses joues
« Auggie je … » Soupirant, elle fit demi tour et ouvrit la porte.
« Nous deux c’est terminé. » Ravalant ses larmes, elle quitta la maison et marcha tout droit jusqu'à rentrer chez elle. Sa porte refermée, elle s’écroula au sol et pleura durant de longues heures. Ce n’était pas la première fois qu’elle lui donnait un ultimatum mais cette fois, c’était terminé.