MAIA ϟ J'appelle à la haine, au meurtre, au viol et à la tuerie, au massacre, à la furie, au Napalm.

« Mais arrêtez, LÂCHEZ MOI. Mais putain vous me faites mal, lâchez moi tout de suite. AÏEUH, j'en ai rien à foutre je vais le pire à mon père, il va me sortir de taule. PUTAIN MAIS LÂCHEZ MOI. Je vous préviens que si vous arrêtez pas, je vous donne un bon coup de pied là où nous le pensons tous les deux. » Mes gémissements ne faisaient que d'attirer les gens qui étaient autour de moi et de ce policier. J'étais allongée sur le capot de ma voiture, enfin sur la magnifique voiture de mon père, le flic était derrière moi. Il tenait mes mains en arrière, derrière mon dos en les attachant à des menottes. Pendant ce temps, je bougeais, il était dur pour lui de me maitriser, même avec toutes les insultes du monde -qui soit disant passant m'enfonçaient encore plus- et les menaces il ne lâcha pas l'affaire. Petite fifille à papa. « Allez, calme toi maintenant, je n'ai pas envie d'appeler du renfort. Baisse la tête, eh bin voilà enfin dans la voiture. Allez, je t'emmène au commissariat, t'as intérêt d'être sage sinon je te mets du scotch sur ta bouche. » « Allez vous faire enculer. » C'est sur, ce n'était pas le ton ni le langage à employer avec un policier, mais quand je suis énervée c'est toujours le cas. C'était du moi tout craché cette vulgarité et cette résistance. Bon, je ne vais pas vous faire attendre plus, vous vous demandez bien ce que j'ai pu faire comme connerie pour me faire arrêter devant les portes de mon lycée ? J'avais un peu bu et... un peu beaucoup fumé, une conduite avec excès de vitesse et pas de permis. Voilà un peu près le résumé de mon délit.

« Maia, hey biatch, tu viens derrière le lycée avec nous ? » « Avec nous, c'est-à-dire ? » « Si tu veux savoir, t'as cas venir biatch, allez viens on va passer un bon moment. Regarde moi ça, c'est de la bonne herbe. » « C'est pas de l'herbe mongole, c'est du shit, et bien moi j'ai quelque chose pour nous aider, de la vodka baby. » C'est ainsi que nous partons à la rencontre de nos amis pour aller derrière le lycée. Le derrière du lycée était assez connu comme lieu de rendez-vous de ceux qui veulent se toncher la gueule ou fumer un joint. Je n'y allais que rarement, uniquement quand j'avais un examen stressant à passer dans l'après-midi, ça m'aidait à me détendre. A force de faire cette pause boisson et fumage, je suis devenue comme accroc, cela fait maintenant quelques années que j'ai des mauvaises fréquentations et que je suis devenue une des leurs. Vous allez me demander pourquoi, je n'en sais rien. Ce sont eux qui m'ont tendu la main quand j'étais mal ? Non, ce sont juste mes amis depuis le collège, qui ont sans doute mal évolué, mais je les aime. Je sais que ce n'est pas du gout de mon père, ni de ma tante, mais les vrais amis se comptent sur les doigts d'une main et il s'avère qu'ils sont les vrais. C'est quand même horrible d'être devenue accroc à seulement seize ans, j'avais des tonnes d'excuses quand je rentrais chez moi avec les yeux pétés et une odeur dégueulasse. « Tu nous emmènes manger avec ta bagnole biatch ? » « Ouais, je sais pas si je verrais encore des rhinocéros sur la route, mais tout le monde à bord. C'est partie mon kiki! » Ma voiture, enfin la voiture de mon père était un superbe cabriolé noir. En même temps, mon père était pété de thunes, alors il pouvait s'en offrir des tonnes de ce petit bijou et moi j'en profitais même si j'en avais pas le droit. Je prenais la voiture le matin parce que je partais après lui et je rentrais avant lui le soir après les cours, c'était un bon timing. Mon père était très célèbre et très pris, je ne le voyais pas tous les soirs, mais je profitais de mes moments avec lui même si c'était rare. C'est le directeur d'une célèbre marque dont je ne dirais pas le nom parce qu'il n'a jamais voulu, étrange. Bref, la voiture était peut-être une mauvaise idée quand on sait ce qu'il c'est passé après.

Assise sur une chaise assez confortable, les mains serrées dans le dos, je râlais. J'étais dans un bâtiment, entourés de petit gendarme, dans un commissariat quoi. Je détestais ce genre d'endroit, pas accueillant, où il y avait des cages de partout. En attendant, j'étais là, à attendre que quelqu'un vienne me parler. Après une dizaine de minutes à poiroter, le gendarme qui m'avait arrêté s'installa en face de moi, assez proche, c'est là que j'ai pu voir qu'il avait un beau visage et qu'il semblait plutôt jeune, je n'avais qu'entendu sa voix masculine et sexy, mais je n'avais pas vraiment croiser son regard de braise. « Alors, Maia Jowana Stone... Seize ans, arrêtée pour excès de vitesse et prise de substances illicites. Votre père ne va pas tarder. » « Vous n'allez pas me foutre dans cette cage en l'attendant hein ? » « Cette cage, c'est la garde à vue, et je suis désolé si ça ne vous conviens pas, mais c'est dans les règles, donc si vous voulez bien me suivre. » « Enfoiré. » En tirant la boude, je m'installa le plus loin de possible de cette femme qui ressemblait à... une prostituée, surement. Bizarrement, elle me regarda et se rapprocha de moi. J'étais écœuré de voir cette femme, mais je n'allais pas la repousser, sait-on jamais. « Tu sais quand j'avais ton âge, je me faisais plein de pognon, en même temps j'étais canon et j'avais un cul bombé. Tu pourrais faire comme moi, je suis sûre que tu deviendrais millionnaire avec ton jolie petit cul. » « Ouais j'y penserais, mais si c'est pour finir comme vous, sans façon. » Avec un sourire hypocrite je me leva, m'approchant des barreaux et vit le visage de mon père, les sourcils froncés. Il n'avait pas l'air d'apprécier d'avoir été appelé à son bureau par les gendarmes pour lui prévenir que sa fille chérie était en garde à vue. Le regard noir quand il posa ses yeux sur moi derrière ces barreaux, j'avais l'impression qu'il ne me regardait pas comme sa fille mais comme une inconnue. Je l'avais déçue, une fois de plus. Je ne voulais pas le décevoir, c'était mon père, l'homme de ma vie, le seul modèle qui me restait. Oui ma mère était décédée depuis un bon moment, du moins c'est ce que mon père me disait, moi je pensais plutôt qu'elle s'était barrée après l'accouchement, qu'ils avaient divorcés ou alors que c'était un coup comme ça, que je n'étais pas désirée. Je regarda mon père au loin quand la porte me délivrant de cette cage s'ouvrit, je me rapprocha de lui mais me pris un méchant vent de sa part. Je baissa la tête et m'installa sur une chaise à côté de lui et en face d'un policier. Celui-ci énumérait les conneries que j'avais faite aujourd'hui, j'avais fumé, bu et conduit un peu trop vite, surtout que je n'avais pas de permis. Je soupira, pendant une heure environs, mon père ne m'accorda pas une seule fois la parole, ni un seul regard. C'était fini. « Jowana Maia Stone, explique moi pourquoi t'as un grain dans ta tête! » « Je.. Papa, je suis désolée. » « Écoute, j'y avais pensé depuis un bon moment, mais je pense que c'est le bon moment pour te le dire... Je ne veux plus te voir traîner avec ces voyous, alors je vais être obligée de t'envoyer chez ta tante. » « Papa, non t'es pas sérieux ? Putain pas là bas, c'est un coin paumée. J'te jure que j'arrête mes conneries, j'te promet, s'il te plait. » Rien que l'idée de partir m'avait énervé que j'avais envie de tout casser dans la maison. Mon père ne réagissait pas devant ma colère, il avait l'habitude. « S'il te plait. » « Tu vas me manquer ma chérie, mais je t'ai déjà laisser beaucoup de chances. Vas faire tes valises, tu part à la fin de la semaine. Tu pourras dire adieu à tes mauvaises fréquentations. » « Ouais je vais dire au revoir à mes AMIS. Et tu sais quoi, ne prend même pas la peine de venir me voir à Woodie Lane, Wooden je sais pas quoi. Dès maintenant, tu n'as plus de fille. »

Je vis chez ma tante avec ma cousine qui a un an de plus que moi. C'est un peu près mon contraire et je la déteste et je fais de mon mieux pour l'éviter. Je viens juste d'arriver et je ne connais encore pas grande monde, mais je compte bien conquérir ce quartier et surtout les jeunes qui y vivent. J'ai maintenant 17 ans, je suis au lycée et je compte faire des études de journalisme même si mon père voulait que je devienne avocate. Tant pis pour lui, il n'avait pas cas m'envoyer ici. C'est trop tard maintenant.

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