Piper • I shoulda just called him "Whiskey"

On pourrait dire que ma vie est un conte de fée, que j’avais une bonne fée marraine qui veillait sur moi. Dire que j’ai eu une vie facile parce que mes parents se sont toujours aimés, parce que j’avais l’amour de mes parents, que j’avais une grande maison et que j’étais bien est un peu exagérée. J’ai bien grandi certes, mais mes choix, mes décisions, mes erreurs, elles sont quand même présentes et ça, ce n’est pas quelqu’un d’autre qui les a faites pour moi. Je vais vous sauver l’histoire de mon enfance. Il n’y a pas vraiment grand-chose d’important à savoir à ce propos. J’ai une grande sœur, je l’aimais bien mais je n’ai pas eu de nouvelles d’elle depuis très longtemps donc j’ai fait une croix sur elle. Malgré que je croyais mes parents fous amoureux, ils ont récemment divorcés. Ma mère avait envie d’aller voir ailleurs et mon père, et bien lui il se disait que quand on aime vraiment quelque chose, on le laisse partir et s’il est vraiment à nous il nous revient. C’est un peu ma façon de penser à moi aussi, ma mère ne sait pas ce qu’elle laisse tomber. En grandissant j’ai rapidement su ce que je voulais être. Plusieurs ce cherche jusqu’à l’âge de 24 ans et encore là, à 40 ans certaine personne change d’emploi parce qu’elle n’aime pas ce qu’elle fait. Moi, à 18 ans, je savais déjà et je sais que j’étais tout simplement chanceuse de le savoir. Je voulais aider les couples, je voulais être leur psychologue, thérapeute. Je savais que j’avais ce qu’il fallait pour les aider. Après tout, avec tous les mecs que j’ai connu, tous les types de relation que j’ai eue et le nombre d’amies que j’ai aidée avec leur couple, la décision était plutôt facile. « Il m’a trompée avec cette salope de Lucie. » c’est ce que j’ai souvent le droit dans mes thérapies, bien sûr le nom de la personne change souvent, quoi que cette Lucie, je crois qu’elle est une vraie traînée car son nom revient souvent, mais je ne suis pas quelqu’un qui va juger donc, si un jour elle décide de venir me voir dans mes heures de bureau, nous en parlerons ! Donc vous savez ce que je fais de ma vie, ma famille, c’est déjà beaucoup à savoir sur moi, car à partir de là, le reste, ça ne va qu’en s’améliorant. Sincèrement, je ne dis pas ça pour me vanter, mais dès que j’ai quitté le Tennessee, j’ai grandit, j’ai compris ce qu’était vraiment la vie et je suis tombée amoureuse. Mais le vrai amour, resté connecter et vous aurez la chance d’en entendre parler !

Parler de moi, parler de mon emploie, de ma famille, d’où je viens, c’est bien beau, mais je préfère parler de lui. Il est tout pour moi, et même si je ne lui dis pas souvent, je le pense vraiment. Commençons dès le commencement. Où je l’ai rencontrée ? C’est une bonne question vous savez ! Je l’ai rencontrée lorsque je suis déménagée ici, lors de ma première journée. J’avais à peine 21 ans, je ne connaissais rien à la ville et je suis allée lors d’une soirée à une fête foraine. Il m’a remarqué et est venu immédiatement me parler. Un peu comme dans les pages de notre amour. Il m’a forcé à lui dire oui pour un souper en tête à tête, et comme il était plutôt séduisant, j’ai acceptée. On aurait pu me dire que j’étais folle, que je ne savais pas ce que je faisais, qu’il pouvait être un tueur en série, mais je m’en foutais bien. Je voyais qu’il y avait quelque chose entre lui et moi, je suis psychologue, les coups de foudre, l’amour, je connais tout ça, j’y suis habituée alors je savais qu’il y avait une attirance entre lui et moi. Lors de notre fameux tête à tête, tout ne c’est pas passé comme je l’aurais imaginée. Je croyais qu’il m’aurait emmené dans un restaurant super chic, qu’il aurait sortit le grand jeu pour que je tombe amoureuse de lui, mais il n’a fait rien de tout cela. Il m’a emmené chez lui, il a fait cuir une pizza congelée puis m’a rapportée chez moi. Pas besoin de mentionner que j’étais assez frustrée après lui. Il faisait une aussi grosse histoire que cela pour que je sorte avec lui puis il me faisait une pizza congelée comme souper ? Il voulait se moquer de moi ou quoi ! Le lendemain je suis donc retournée chez lui et je l’ai confronté. On me faisait pas quelque chose du genre, moi les soirées où on me promet quelque chose et qu’on fait le contraire, ça ne fonctionne tout simplement pas avec moi ! « C’était quoi ça ? J’ai l’air d’une fille à qui tu peux faire cuire une pizza congelée ? » J’étais furieuse, je crois que mes yeux n’était plus verts mais bien noir. S’il y a bien une chose que dans la vie je n’aime pas, c’est qu’on me traite comme une moins que rien, comme une folle qui ne sait rien et qui ne se doute d’absolument rien. S’il jouait à un jeu, il perdrait à coup sûr avec moi ! « Tu me vexes, c’est mon plat le plus gastronomique que je connaisse ! » Il le disait avec ce petit sourire presque adorable. Comme si tout ce qu’il disait était censé être vrai. Je n’achetais pas ce qu’il essayait de me vendre tout simplement. « Tu me prends pour une petite fille de campagne qui ne comprends rien ou quoi ? » Je venais du Tennessee, ça oui, mais j’en savais probablement plus que lui sur la vie et sur l’amour en tant que telle. « J’ai juste rapidement su que t’étais le genre de fille qui m’intéressait. J’ai juste un peu joué fort. » « Et bien ça ne marche tout simplement pas avec moi. Les jeux, je n’aime pas ça. Je suis pas un numéro deux, je ne suis pas quelqu’un qu’on prend ou qu’on laisse. Je suis numéro un, je suis votre tout, je suis ta vie, mais je ne suis pas un jeu. C’est ça ou c’est rien. » Puis en guise de réponse, il m’attrapa le visage pour m’embrasser et m’inviter vers sa chambre où vous imaginez c’est passer plus que de simples baiser. 3 ans après, nous sommes mariés. Il m’a fait sa superbe demande par skype. Je sais que tout cela ne semble pas romantique, mais la vérité est qu’il était censé être parti pour un voyage d’affaire, et on se parlait par Skype, et il m’a dit qu’il ne voulait pas passer une autre journée sans savoir si je deviendrais sa femme. Moi qui le pensait à Toronto, il était tout simplement au même café que moi mais bien caché, et il a fait sa grande demande ainsi. Je dois dire que ça bat l’histoire de la pizza. Avec lui tout est simple, il est là pour moi, même si moi je ne le suis pas. Je lui donne le droit d’aller voir ailleurs, de faire tout ce qu’il veut. Je l’aime, mais je ne le montre pas assez et je refuse de voir qu’il ne veut personne d’autre que moi. Et je sais que si je continue ainsi, je risque sûrement de le perdre.